Le premier était gentil, le second gentil mais dans une logique film d'aventures historique assez plaisante, le troisième apparaît clairement comme l'épisode en trop (et sera, heureusement, sans doute le dernier). Niveau mise en scène, Clovis Cornillac ne s'en sort pas si mal, même si ces beaux décors naturels auraient clairement mérité d'être plus exploités, surtout à travers cette lumière de qualité.
Non, ce qui coince est clairement le scénario et ce rôle de méchant interprété par Cornillac « himself ». Le premier n'est pas très intéressant, faiblard, où l'on sent vraiment que l'on comble comme on peut une histoire à laquelle personne ne semble avoir cru ni voulu se donner la peine de raconter. Du coup, hormis quelques scènes vaguement efficaces et des chiots plus mignons que jamais, pas grand-chose à se mettre sous la dent, à l'image de cette relation « amour vache » entre Tchéky Karyo et Anne Benoît (franchement, QUI peut tomber amoureux de quelqu'un en débutant une relation de la sorte?).
Mais surtout, SURTOUT, il y a cet antagoniste au look totalement irréel et odieux jusqu'à la caricature, que l'on ne cherche jamais un seul instant à humaniser ou complexifier : au contraire, on le fait même complice des nazis, entre autres brillants états de service... Bref. Je trouve ça d'autant plus regrettable que je ne comprends pas : comment peut-on être aussi simpliste, manichéen, surtout avec un récit ne tenant à ce point pas la route ?
Après, il y a cette chienne magnifique (de loin le personnage le plus intéressant!), visuellement le dépaysement est loin d'être désagréable, mais il s'agit (et de loin) du plus faible volet de la trilogie : si ces adaptations de la série imaginée par Cécile Aubry pouvaient éventuellement se justifier au départ, il était clairement temps que ce dernier chapitre soit atteint.