Il faut avouer que le premier opus avait su se faire agréable et qu’une suite n’était pas forcément mal venue. Malheureusement, "Benjamin Gates" fait partie de ces suites de blockbusters pour lesquels on estime que, pour faire deux fois mieux (ou plutôt pour rameuter deux fois plus) il faut faire deux fois plus cher, deux fois plus grand, deux fois plus lourd. Ainsi se retrouve-t-on avec un casting pléthorique mais qui se contente de singeries et de dialogues vraiment bas de gamme, le tout pour une intrigue qui brasse de tout et de n’importe quoi. Ici, l’incrédule rime aisément avec le ridicule : entre un « livre des secrets » qui semble tout droit sorti de la poche de ce cher Henri Pottier, des énigmes rédigées par un père Fouras sous LSD, et une cité olmèque perdue en plein Dakota du sud (Si si ! Ils sont quand même forts ces Ricains !), autant dire qu’on a vite intérêt à prendre le film au second degré si on ne veut pas s’ennuyer ferme. En somme, tout cela sonne l’Indiana Jones de pacotille : sans aventure, sans action et surtout sans charme. Au fond, à part pour se moquer de la nouvelle coupe de cheveux implantés de Nicolas Cage, les motifs de déplacements sont nuls pour cette suite molle du bulbe.