Franchement, Beware of Mr. Baker de Jay Bulger, c’est pas juste un documentaire musical — c’est un coup de poing. On y découvre Ginger Baker, ce batteur de légende, mais aussi un personnage explosif, violent, imprévisible… et pourtant fascinant. Le film ne cherche jamais à le rendre sympathique, et c’est ça qui fonctionne : on oscille entre iration et malaise, parfois même au sein d’une seule scène.
Ce que j’ai vraiment aimé, c’est que le rythme du documentaire colle au personnage : nerveux, intense, sans temps mort. Entre les interviews de géants comme Eric Clapton ou Charlie Watts, les images d’archives dingues, et la manière dont Baker s’adresse directement à la caméra — souvent en grognant ou en insultant — on est constamment tenu en haleine.
Pour moi, le plus fort, c’est que le film te pousse à réfléchir. Peut-on séparer l’homme de l’artiste ? Jusqu’où peut aller le génie avant de devenir toxique ? Beware of Mr. Baker ne donne pas de réponse facile, mais il pose la question avec une lucidité impressionnante.
Je lui ai mis 9/10 parce que c’est un film qui dérange, qui marque, et surtout qui sonne vrai. Peut-être un peu épuisant par moments, mais complètement à la hauteur du personnage.