Un ninkyo de qualité avec un Ken Takakura au charisme animal
Premier volet d'une saga qui compte 5 films produits par la Daiei, ce Brutal Tales est une franche réussite de par son classicisme quasi épuré.
Loin des frasques hystériques et jouissives des ronins déjantés de Fukasaku ou des bêtes traqués de Gosha, ces yakuzas sont beaucoup plus posés et réfléchis et sont quasiment montrés comme des bienfaiteurs (!) par un cinéaste, Kiyoshi Saeki pour ce volet qui a le sens du cadre et apporte un vrai atout esthétique à son oeuvre.
Ken Takakura impose sa carrure animale dès sa première apparition dans un rôle de chevalier très humble et en retrait, ayant le souci et le respect des coutumes. Un chef de clan posé et réfléchi qui est un peu l’antithèse des yakuzas Fukasakiens, ces bêtes sauvages et enragées.
Côté réalisation, c'est parfaitement emballé, même si les rixes et les confrontations manquent parfois de la fureur et de l'ultra-violence qui jonche la plupart du temps ce type de films. La fin viendra contredire ce constat avec une violence graphique prononcée.