Disponible sur Amazon Prime, Carjackers signe les débuts derrière la caméra du scénariste de Pax Massilia et de Balle Perdue. Un nom déjà bien implanté dans le renouveau du cinéma d’action français, et qui poursuit ici dans la même veine. En tête d’affiche, on retrouve Franck Gastambide, toujours à l’aise dans ce registre, et Zoé Marshall (fils du réalisateur, ex-flic), qui s’impose comme une découverte à suivre.
Le film coche toutes les cases du pur film d’action : rythme nerveux, scènes de baston bien réglées, cascades auto à la chaîne. Rien de fondamentalement nouveau dans le fond — les amateurs des films d’Alban Lenoir auront une impression de déjà-vu — mais l’ensemble reste efficace et plaisant à regarder.
Là où Carjackers surprend un peu, c’est dans certains choix de mise en scène. Notamment lors de la dernière attaque, avec une courte mais intense séquence filmée depuis l’intérieur d’un véhicule, caméra embarquée, qui donne une vraie sensation d’immersion et d’urgence. On aurait aimé voir plus de moments de ce type, tant ils apportent une originalité bienvenue au milieu d’un récit assez convenu.
Le scénario, lui, reste fonctionnel : simple, direct, sans grande surprise mais suffisamment solide pour porter le film. Ce n’est pas un film à twist ou à émotion, mais un bon petit trip d’action, calibré pour une soirée où on veut juste débrancher le cerveau et profiter du spectacle.
En somme, Carjackers ne réinvente rien, mais assume son ADN de série B musclée. Et rien que le fait de voir ce genre de film se développer en , c’est déjà une bonne nouvelle.