Bloody cat

Le cachet loufoque du festival 2018 du sadique master. Film assez bancal et finalement sans grande logique (il aura recours au hallucinations oniriques pour justifier des pans entiers de son intrigue, qui seront du coup annulés), Cat Sick Blues est une gentille arnaque, qui fait n'importe quoi en essayant de faire du style. Alternant entre comédie à l'humour lourd/raté et slasher kitsch, il s'offre le luxe de détourner les accessoires vétérinaires pour faire un peu de torture et un age très glauque de contamination post-viol qui relève effectivement du jamais vu. On note aussi quelques jolis moments d'esthétique, et en règle générale une bande son qui déchire, réussissant curieusement bien à dynamiser ses images avec quelques pistes électro répétitives mais entraînantes. Malheureusement, le rythme se révèle également très paresseux entre les séquences d'apparition de l'homme chat, et les quelques pistes psychologiques sensées justifier la présence d'un monstrueux godemiché achèvent de convaincre du ridicule global de l'entreprise, qui ne sait visiblement pas trop ce qu'elle veut faire de son boogeyman félin. Quid également de ces longues minutes qui s'attardent sur Laura, la seule femme de son entourage qui a remarqué des trucs un peu suspects chez le protagonistes (à commencer par de longues heures sur Hotline Miami à en juger par le design de son déguisement et les musiques qui vont avec).

Bref, malgré quelques éléments sympathiques, le projet, qui se voulait à cheval entre le glauque et le fun, se retrouve plutôt ridicule et cynique, incapable en tout cas de développer quelque chose de fonctionnel, mais faisant tout de même preuve d'un micro-potentiel. A écouter pour la bande son.