Chez nous c'est principalement l'histoire d'une relation ambivalente entre d'un côté une extrême-droite en costume-cravate, d'un côté, et son pendant plus adepte du coup de poing de l'autre poing d'autre part.
Bien que formellement séparées, voire, théoriquement, opposées, les relations, parfois conflictuelles reposent sur une interdépendance. Dans le film ça se voit au travers d'un cadre moyen propre sur lui qui va chercher une infirmière à domicile, Pauline, comme candidate à l'élection municipale. Et d'une petite frappe ravi de pouvoir faire le coup de poing pour casser de l'opposant.
L'autre intérêt de ce film, bien que par forcément très adroitement mené, est sa pertinence dans sa volonté de montrer que cette ambivalence s'exprime dans l'ensemble de l'électorat, avec la dichotomie par exemple entre l'électeur type le raciste de la famille qui raconte se contente de raconter des stupidités au repas de famille, et le militant récemment politisé et un peu fanatisé qui va pas hésiter à menacer physiquement les militants de l'autre bord.
Sauf que voilà, ce propos là n'est pas toujours mis au premier plan du fait d'un choix qui a été de retracer des banalités sociologiques. Toute la première partie du film est ainsi consacrée au fait de savoir pourquoi une infirmière peu enracinée politiquement malgré un père communiste (elle n'a jamais milité) choisit par céder à une force politique dont elle n'est pas proche à la base. Le propos, en la matière, est plutôt convenu, n'apporte pas d'élément de réflexion particulièrement profond, n'est pas spécialement percutant dans sa réalisation, et donne plutôt d'un relatif gâchis, car le cœur du film en perd de sa consistance.