Cette suite de "Class of 1984", une nouvelle fois réalisée par Mark L. Lester et sortie en 1990, n'est finalement pas trop mal ! Enfin, entendons-nous bien, j'ai conscience des problèmes évidents du film et de ses nombreuses incohérences mais je le trouve vraiment fun, surtout si on le regarde au second degré. Le premier film n'était déjà pas très réaliste, il s'inscrivait dans un futur proche et complètement dystopique, quoique pas très éloigné d'une certaine réalité dans sa première partie, mais partait complètement en vrille dans la seconde partie pour se rapprocher d'un "The Substitute". Et si cette suite est loin d'être aussi réussie que le premier, je dois avouer que j'ai complètement adhéré à cet univers postapocalyptique dans lequel le réalisateur pousse cette fois le délire très loin ! Nous sommes donc en 1999, dans un ghetto dont deux gangs font la loi et dans lequel les policiers ne s'aventurent plus, ce qui en fait une complète free zone. Et le principal du lycée se trouvant dans ce ghetto fait appel à une société de robotique afin de lui filer des profs robots capables d'instaurer une vraie discipline parmi les élèves. Bon déjà, première grosse incohérence, pourquoi les membres de ces deux gangs continuent d'aller au lycée surtout s'il se trouve dans cette free zone ? Cela n'a pas vraiment de sens et on comprendra vite que le reste de l'intrigue est construite sur ce même modèle. Le film pompe son univers sur un mélange entre "Mad Max" et "Terminator", ce qui nous donne une association intéressante, surtout lorsque cette représentation du futur sonne encore beaucoup trop 80's pour en être crédible ! Mais ça fait justement partie des éléments complètement délirants du film qui participent à son côté fun ! Nous avons également un autre changement dans cette suite, cette-fois, nous changeons de point de vue. En effet, si dans le premier film, le spectateur était "du côté" du professeur, ici le spectateur suit un jeune homme tout juste sorti de prison qui va devoir faire face à ces profs robots extrêmes (rien que cette phrase n'a aucun sens). Le film abandonne alors le semblant de sous-texte social du premier film et se dirige ici complètement vers la science-fiction, d'ailleurs le dernier acte dans le lycée nous le prouve très bien. Concernant les acteurs, ce n'est pas folichon, certains jouent bien mais Bradley Gregg a un jeu bien souvent caricatural, ce qui participe encore une fois à l'aspect complètement délirant du film. "Class of 1999" est donc à voir bien-sûr au second degré mais surtout comme un gros délire qui nous fait er un bon moment !