Après avoir surpris son monde avec son premier film réussi "Girl", voilà déjà Lukas Dhont qui rentre dans le rang avec le 2ème.
Pourtant tout commençait bien avec une idée de base bien sentie, l'amitié forte et sensible entre deux jeunes garçons mise à l'épreuve du monde qui les entoure.
Mais le monde qui les entoure, Lukas Dhont nous les épargnera quasi tout du long du développement de son scénario pour ne s'attacher qu'à l'émotion réelle et ressentie par tout le monde, des personnages aux spectateurs.
Encore une fois donc, un drame n'est traité que du coté du sensible et évite à tout moment les nombreux sujets ionnants que cela soulevait.
Pour exemple, la scène de l'instit (ou psy?) demandant aux élèves de s'exprimer au sujet d'un évènement dur arrivé pendant le film fait à un moment réagir notre petit blond qui s'en prend à l'un de ses camarades. On se dit Ah enfin... il va enfin parler et dire un peu ce qu'il a sur le coeur à une jeunesse qui parfois en manque mais non !! On lui demande alors de se taire et il fuit...
Eh bien, Dhont va s'attacher à fuir comme ça tout le reste de son film pour nous offrir une platitude de bons sentiments et de réconciliation tellement convenue que meme l'émotion ne e plus sur la fin.
Au lieu d'en rester à une histoire intime tristounette et nostalgique, il aurait été ionnant de délier les langues afin que chaque personnage - les parents, les camarades de classe, le jeune Léo - prennent conscience du monde qui refuse cette relation jugée trop proche entre deux garçons et pourquoi ces réactions sont absurdes et déées en 2022.
Ça n'a pas été le choix du réalisateur qui a donc fait ce film qu'on aurait pu voir aussi bien il y a 30 ou 40 ans, c'est-à-dire une époque déjà où les personnages "différents" finissaient tous soit morts, soit psychopathes...