Un projet fou, ultra personnel, bijou d'artisanat, comme on en voit chaque année un au NIFFF (la précédente cuvée nous avait présenté le délire gore Frank & Zed), ce film de Chris Huang est un défi pour le spectateur européen peu habitué au cinéma asiatique et/ou de marionnettes : visages figés, fulgurances kitsch, doublage tenu par une seule et même personne, il aurait de quoi rebuter et tenir à distance.
Demigod: The Legend begins est une bravade pour le critique également. Comment noter/critiquer une œuvre radicale aussi personnelle, porté par ses quelques artisans après une genèse que l'on devine laborieuse ?
Peut-être suffit-il de conseiller le visionnage, de se laisser porter par cette fable épique (et drôle), de rester estomaqué par l'artisanat qui sous tend chaque scène du film et de songer aux heures et aux heures qui auront nécessité la construction de cet objet filmique.