Un film assez classique, mais sans prétention qui présente les caractéristiques d'un feelgood movie, sans oublier d'être très pédagogique, notamment dans sa première partie. Le sujet : l'alcoolisme au féminin. Enfin, je pourrais dire l'alcoolisme en général, car les causes qui sont évoquées (de façon me semble-t-il assez complète à travers une belle galerie de personnages) pourraient également s'appliquer à des hommes, même si certaines des situations que l'on retrouve dans ce film exposent les femmes à une plus forte vulnérabilité.
Le film est évidemment axé sur la résilience, s'entendant comme capacité à surmonter à titre individuel ce qui est présenté, à juste titre je pense, comme une maladie. D'éventuelles réponses collectives, au sens où elles s'attaqueraient aux causes racines ne sont guère évoquées, même si ces dernières sont plutôt bien traitées, comme je l'ai écrit plus haut. Pour autant, l'aspect collectif des solutions n'est pas totalement écarté, puisque les personnages qui suivent la cure de désintoxication font preuve d'une belle solidarité. Bon, évidemment, les réalisateurs auraient choisir autre chose qu'un rallye automobile comme projet de reconstruction : aller polluer le désert pour se désintoxiquer, ça vous a je ne sais quoi de relents coloniaux.
Sinon, pas trop d'originalité dans ce film, que ce soit dans son scénario ou dans le jeu des acteurs. C'est un film tous publics, qui va - on s'en doute assez vite - ménager un happy end. Avec tout de même l'intelligence de ne pas trop en faire sur le caractère heureux du dénouement, histoire de montrer que tout de même, on ne se sort pas si facilement que ça de la dépendance à l'alcool. Je ne m'attendais guère à un chef d’œuvre en allant voir ce film, mais j'en suis sorti avec la satisfaction de ne pas m'être cogné une grosse daube.