Contextualisons la première raison expliquant pourquoi j'aime ce film :
Me voilà face à une personne au niveau zéro dans l'échelle de la cinéphilie. Genre de quidam qui se mate en boucle la trilogie Camping durant ses longs samedis soirs pluvieux. Comme dans Pokemon, j'hésite entre l'attaque et la fuite. (Le capturer n'est pas une option, je garde pas un truc pareil chez moi.)
Mon objectif ultime : faire bouffer du cinéma coréen à la personne.
Mais le problème d'une majorité des films coréens, c'est que leur exposition scénaristique dure trop longtemps et ainsi ceux-ci perdent vite l'attention du spectateur peu aguerri. De plus, la plupart ne niaise pas lorsqu'il s'agit d'être violent.
Pas Castaway On The Moon.
Pas le temps de manger une pub pour Fedex qu'on se retrouve directement dans le grand saut de l'aventure avec le personnage principal.
L’ingéniosité du film se trouve d'abord dans la scène de noyade qui présente métaphoriquement le é du personnage. Un personnage noyé par Séoul et le cercle vicieux du système capitaliste.
Et au milieu de cette ville oppressante, on découvre l'élévation d'une humanité qui se renforce par la suite
avec la présence d'une observatrice. Il y a un souffle d'originalité qui se dégage des deux personnages rendant leur rencontre d'un romantisme fascinant.
Bref, c'est tout public, c'est extrêmement bien réalisé et on se moque de la scène du feu dans Seul au Monde.
N.B. : "Naufragé sur la Lune" est un bien meilleur titre V.F. que "Des nouilles au haricots noirs".