Destination Finale 3 – Quand la Mort monte sur des rails et te roule dessus sans clignotant

Le retour de la Faucheuse… en roue libre


Destination Finale 3, c’est le troisième rencard avec la Mort. Sauf que là, elle t’emmène à la fête foraine, te file un ticket pour le roller coaster de la souf, puis elle te regarde hurler pendant qu’elle appuie sur le bouton “looping final”. On aurait pu croire que le concept allait se renouveler. Que nenni. Ce n’est pas une suite, c’est un copier-coller sous Lexomil. Tu connais déjà tout : vision prémonitoire, petits signes inquiétants, morts débiles, et des ados à la cervelle aussi vide que leur sac à dos.


Un scénario recyclé comme un slip DIM dans une coloc vegan


Alors là, soyons clairs : le scénario a été écrit sur un post-it pendant une pause clope. “On prend la recette du 1 et du 2, on change juste le lieu de la bastos”. Sauf que l’autoroute, c’est flippant. Un avion, c’est flippant. Mais un grand huit ? Sérieusement ? À ce rythme, le prochain épisode, c’est “Destination Finale 12 : la mort au baby-foot”.


Et puis cette histoire de photos prémonitoires, c’est le degré zéro du symbolisme. Une photo floue, un décor qui ressemble vaguement à une perceuse Black & Decker… et bim, t’as une mort en truelle. C’est pas du mystère, c’est de la déco de brocante.


Le casting ? Des figurants de pub pour shampooing Head & Shoulders


Mary Elizabeth Winstead, elle, elle se démerde. Elle a la gueule, le regard, l’énergie. Elle pourrait jouer une planche de pin qu’on l’applaudirait. Mais autour d’elle, c’est le néant artistique. Mention spéciale au mec qui joue Kevin : il a l’air de découvrir qu’il est payé en tickets resto à chaque scène.


Et les autres ? Une bande de clichés sur pattes. T’as la bimbo, le sportif, la goth, le rageux, bref, toute la fine équipe de Scooby-Doo sous xanax. Ils sont pas là pour survivre, ils sont là pour finir en steak tartare façon Moulinex.


Les morts ? Créatives, certes. Mais réalisées avec Paint 2003


On veut des morts spectaculaires, on veut du sang, on veut de l’originalité ! Et là-dessus, le film envoie un peu… sauf que les effets spéciaux sont moches comme un PowerPoint de secrétaire de mairie. Tu sens la CGI mal intégrée, les fonds verts vomitifs, et les effets dignes d’un jeu Flash sur jeux.fr.


La mort par haltère, la cabine UV transformée en micro-ondes, la cloueuse façon Jésus 2.0 : sur le papier, c’est du génie. À l’écran, ça pique les yeux. On est plus proche d’un The Sims sous crack que d’un Saw.


La mise en scène ? James Wong a perdu sa baguette magique


James Wong revient aux commandes comme un chef qui aurait oublié comment faire des pâtes. Sa mise en scène, c’est une tentative de surenchère sans muscle. Il essaye de faire flipper avec trois ombres et une musique inquiétante, mais on sent qu’il est en roue libre. T’as plus de tension dans une réunion de copropriété.


Même les décors, pourtant stylés – la fête foraine, le chantier – sont sous-exploités. C’est con, parce que c’était LE truc qui pouvait sauver l’ambiance. Mais non, tout est mal rythmé, trop téléphoné, et la bande-son ? Inexistante. T’as plus de frissons dans un épisode de “Cauchemar en cuisine”.


Un épisode 3 qui roule sans frein… mais dans une descente molle


Au final, Destination Finale 3 c’est comme la frite molle du McDo : t’es content de l’avoir, mais elle a plus rien de croustillant. Ça sent le film produit à l’arrache, à base de recyclage narratif et de casting en promo étudiante.


Le pire ? C’est même pas mauvais. C’est juste tiède. Tu le regardes comme on regarde BFM à l’aéroport : distraitement, avec le cerveau en veille. Les morts sont là, la Faucheuse fait le taff, mais t’as aucune sueur froide, aucune surprise. Juste un sentiment de “ok, suivant”.


Conclusion : La saga déraille comme un TER grève SNCF


Ce troisième épisode, c’est un peu comme le petit dernier qui veut faire comme ses grands frères mais qui est trop con pour tenir un marteau. Il coche les cases, mais sans ion, sans idées neuves, sans couilles.


Destination Finale 3, c’est pas une claque, c’est une pichenette. Un film fast-food où la recette est connue mais le burger est froid. Si t’as rien d’autre à foutre, mate-le. Sinon, mets un casque VR, lance RollerCoaster Tycoon, et imagine les morts toi-même : ce sera plus intense.


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