Destination en cours.

L’un des concepts cinématographiques de série B les plus imparables de l’Histoire du cinéma est de retour! Et on peut même dire qu’on est étonné qu’il n’ait pas été exhumé plus tôt vu la machine à dollars que représente la saga « Destination finale ». Petit budget et gros profits, un peu comme les films de l’écurie Blumhouse, elle a toujours été une belle vache à lait. Et ce, même si les épisodes sont de qualité inégale. On a eu le premier innovant et surprenant suivi du magistral second opus (le meilleur pour beaucoup), puis le troisième et surtout l’horrible et complètement débile quatrième qui avaient bien écorné la marque avant que le cinquième boucle irablement bien la boucle il y a.… quinze ans, !


On est heureux que les producteurs aient fait le choix d’une nouvelle suite plutôt que d’un reboot ou autre legacy sequel. Mieux, au lieu de reprendre bêtement exactement les mêmes ingrédients, les scénaristes ont fait l’effort de densifier un peu la mythologie de la saga en y ajoutant une malédiction qui se transmet à travers les générations. Et, pour une fois, ce n’est pas un groupe d’amis qui est pris en chasse par une Mort revancharde qui n’aime pas qu’on lui échappe mais ce sont les membres d’une même famille. Des nouveautés appréciables qui dynamisent légèrement la recette à défaut de véritablement la renouveler.


En revanche, côté distribution et acting, c’est toujours aussi peu reluisant que dans les plus mauvais épisodes. Comédiens de seconde zone, répliques fonctionnelles et toujours des personnages qui semblent être très peu atteints émotionnellement par les morts tragiques et gores de leurs proches. Certes, on n’est pas là pour du grand jeu d’acteur et de l’émotion mais quand même, le minimum requis est de rigueur. Comme si tout le budget ait dans les effets spéciaux des mises à mort et les séquences catastrophes. Heureusement, à ce niveau c’est toujours jubilatoire et grand-guignolesque au possible.


Si la fameuse scène inaugurale (aussi attendue que celles de la saga « Scream ») est plutôt réussie, on donnera notre préférence à celle du barbecue où chaque objet semble être vecteur de désastre mais surtout à celle de l’hôpital, un modèle du genre et qui rentre dans le top des morts les plus dingues et amusantes de la saga. Bref, vous l’aurez compris : on sait pourquoi on va voir un épisode de cette série et « Destination finale – Bloodlines » ne faillit pas à la règle en se positionnant dans la moyenne avec quelques ajouts bien trouvés mais sans rien révolutionner non plus. Pour les amateurs donc d’un film cool mais programmatique.


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le 24 mai 2025

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Rémy Fiers

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