Back in black

Douze ans que John McClane n’avait plus sorti son flingue, la dernière fois c’était sous la caméra de John McTiernan et il faisait face à un machiavélique personnage qui plaçait des bombes dans des lieux publics de New York et tentait de dérober la réserve l’or des USA.


Maintenant, McClane est oublié. Il enchaîne les enquêtes banales, il a divorcé et sa fille ne veut même plus entendre parler de lui. Mais alors que la journée commençait normalement pour lui, il va vite se retrouver au cœur d’un complot mené par des cyber-terroristes.


Pari risqué que de continuer cette saga plus d’une dizaine d’années après le dernier épisode mais pari relevé par Len Wiseman. Il renoue avec le mélange d’actions et d’humour qui a fait la réussite de la saga jusque-là et arrive à se démarquer des opus précédents, jouant sur le rôle prépondérant de l'informatique à notre époque et le fait que maintenant, tout soit numérisé et qu’une simple faille dans le système peut mettre tout le pays dans le chaos. Il joue aussi sur les sentiments d’insécurités et de paranoïas, de plus en plus fort dans le pays de l’oncle Sam.


Il exploite à merveille ce côté-là, notamment grâce aux méchants, assumant un côté caricatural, que ce soit dans le machiavélisme, la violence et l'intelligence, notamment leur leader. Ils ont toujours au moins un coup d’avance sur les agences américaines incapable de faire face à la déroute informatique.


Mais face à eux se trouve John McClane… Humain qui va dérégler « à l’ancienne » leur système savamment planifié. Toujours incarné par un Bruce Willis jouant sur les différences de génération, et comme le dit si bien l’affiche, il se retrouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Impressionnant et plein de sang-froid, rien (mais vraiment rien, mais on a l’habitude !) ne semble l’arrêter et son association avec un hacker s’avère complémentaire et réussie. Notamment à travers d’excellentes punchlines (bien que certaines soient forcées), il n’a pas perdu son humour et Len Wiseman arrive même à rajouter une relation père-fille sans que ce soit lourd.


Évitant d'être sur-rythmé, le film sait (un peu) prendre son temps si nécessaire, et joue sur la tension et les comptes à rebours (question d'habitude là aussi pour McClane!). Il contient aussi de bonnes scènes d’action, elles assument d'être bourrin et ça, Wiseman semble le maîtriser.


Bref, le plaisir de retrouver McClane dans des situations improbables est intact, actualisant le récit et le propos, Len Wiseman réussi son pari et nous livre un film d’action efficace, marrant, agréable et spectaculaire.

7
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le 1 sept. 2014

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le 1 sept. 2014

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Docteur_Jivago

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