C'était un village en chien
celui d'un danois
qui l'avait dessiné comme
on dessine une marelle
D'abord la terre
au bout le ciel
les numéros font les adresses
mais les cailloux ne roulent plus
que dans les bottes d'indigents
Une jolie tête blonde
fugitive sans refuge
y lança la pierre polie
comme elle a charmé l'écrivailleur
pour quitter la terre
et toucher l'azur son paradis
L'ange attend son tour
patiente et serviable
dévouée les mains blanches
lâchant du leste
lâchant du leste
jusqu'à ce qu'On lui force la main
jusqu'à ce qu'On lui brise les reins
jusqu'à ce qu'On lui mette la laisse
Et qu'elle aboie pour nous
la mignonne petite chienne !
Mais à quoi bon pour la belle se venger ? Les pauvres gens...
Quelle arrogance, mon père ! Quelle arrogance !
- Mais dis-moi, ma fille ? Ne vois-tu pas que l'humanité n'en est que la prison ?
Et que nous avons l'argent,
et que nous avons le feu,
et que nous avons l'apocalypse au bout des doigts !
Nous, les chiens des villes.