Fais-moi plaisir ! par Boubakar
Ici, Mouret s'attaque au burlesque, et met ainsi un peu de côté l'aspect Rohmer/Guitry de ses films, on gagne en naturel dans les dialogues.
La principale influence serait The party, dans la manière dont le personnage de Mouret fout le bordel dans une soirée donnée par la fille du Président, et c'est souvent drôle, il faut le dire (la manière dont il s'électrocute et dont il joue avec son stylo magique est à pleurer de rire ).
Et, plus que d'habitude, il faut dire que Mouret a un sacré talent pour filmer les femmes, elles y sont toutes belles, magnifiées par quelqu'un qui leur donne les meilleurs dialogues, et de belles situations (surtout Judith Godrèche, magnifique).
Dommage que la dernière partie, au domicile de la gouvernante, soit un peu plus faible, mais on imagine très bien ce film tourné dans les années 50 (grâce notamment à ce très beau générique digne de Blake Edwards ou Mel Brooks), voire au temps du muet, tellement l'action peut se dérouler uniquement grâce aux images.
Mouret devient l'un des réalisateurs incontournables du cinéma français, un de ceux dont je vais attendre impatiemment ses films.