Le film narre la rencontre entre un professeur quadragénaire et une étudiante puis l'immédiate ion sexuelle qui la prolonge, ion qui se nourrit très vite de rapports sadomasochistes et semble ne devoir se poursuivre que grâce à ce goût partagé de la flagellation.
Le film se résume alors à une succession de scènes érotiques très proches de la pornographie, séquences interminables et répétitives qui satisferont peut-être les connaisseurs ou le voyeurisme des amateurs de brutalité mais qui détourneront les autres spectateurs tant ce type d'ébats leur sembleront ennuyeux et grotesques.
Je n'en fais pas une affaire de morale ou de pudibonderie mais je n'ai pris aucun intérêt à ces exhibitions. La sexualité des deux personnages -J et Y, ainsi qu'ils sont nommés- ne s'accompagne d'aucune considération significative sur le thème du sadomasochisme. On attend vainement que le couple existe au-delà de sa pratique sexuelle, que, simplement, il exprime des idées ou une pensée.
Dénué de fil dramatique, sans humour -si ce n'est dans l'utilisation érotique de certains accessoires- le film du coréen Sun-Woo est-il une provocation que le cinéaste adresse au conformisme ou à l'hypocrisie de ses concitoyens en matière de sexualité? Si c'est le cas, ce n'est pas une raison pour imposer à tous cette longue démonstration par l'image.