Retour critique :
FOUNTAIN OF YOUTH
Guy Ritchie a 56 ans.
À cet âge, il est normal de rêver qu'une fontaine de jouvence existe.
En 1998, il réalise ARNAQUES, CRIMES ET BOTANIQUE, une comédie noire qui revisite avec talent et cet humour si British le genre du polar. Deux ans plus tard, il récidive avec SNATCH, où Brad Pitt en gitan tatoué étale sa classe et les adversaires d'un uppercut.
Depuis Ritchie s'est marié à Madonna.
Il a retenté l'uppercut visuel avec des mauvais REVOLVER ou ROCK'N'ROLLA.
Quand on cherche à se régénéré avec son propre sang, ça ne pouvait que mal finir.
Alors que Conan Doyle ne lui a strictement rien fait, il s'en prend à son œuvre en adaptant non pas un mais deux Sherlock Holmes. Ce sont des succès publics. Pour ma part, voir Sherlock en toi du kung-fu tataner la tronche de ses adversaires, j'en éprouve encore une rancoeur tenace à Guy. La drogue n'excuse pas tout.
Divorcé de la madone italienne, de son talent et d'une partie de son public, Ritchie continue son oeuvre de fossoyeur des grands mythes.
Il décide de massacrer la légende du roi Arthur avec l'infâme LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D'EXCALIBUR.
Ma détestation devenait évidente. Malgré tout j'ai vu en VOD ses corrects THE GENTLEMEN et UNCLE, même si on assistait à un énième numéro d'auto-recyclage, références autocentrées et tics habituels de clipeur.
Pour en revenir à FOUNTAIN OF YOUTH, Ritchie a annoncé la couleur. Il allait révolutionner et remettre au goût du jour le film d'aventures familial. D'autres que lui s'étaient cassé les dents sur une telle promesse mais Guy a des "cojones" ou use t'il toujours de la drogue.
Le résultat est implacable.
Dès le générique, il pompe chez Tarantino. La suite est à l'aulne de ce début aussi prometteur que rouler une pelle aux pales d'une tondeuse en fonction. C'est aventureux mais douloureux.
Quand il tente de pencher vers DA VINCI CODE, ça ressemble à du mauvais BENJAMIN GATES.
On se demande ce qu'est venue foutre Nathalie Portman dans ce bourbier ?
John Kransinski fait un excellent Nicolas Cage période série Z. Sans un bruit il traverse ce film en roulant des yeux et des épaules.
Bref n'est pas Steven Spielberg qui le décide et Guy Ritchie réussit un presque Nanard s'il ne se prenait autant au sérieux.
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