Quand Hans, un père pourtant raisonnable, réalise qu'il a armer son fils pour se faire tuer.
Quand, Adrien, un autre fils de l'autre coté du Rhin, a commis un acte irréparable au cours de cette saloperie de guerre.
Quand Frantz, le fils a été sacrifié par la patrie dont il chérissait la capitale et des poètes.
Et qu'Anna voit tout son monde dévasté, ne briller qu'à la lueur des mensonges qu'elle élaborent pour épargner ses êtres chers...
Ce splendide poème à la douleur des victimes collatérales de la Première Guerre mondiale, qui n'avait rien de "drôle", sinon sa plus que parfaite absurdité.
Ce double hymne à la douleur du deuil et du remord, est un joyaux de tristesse, qu'habillent langoureusement de limpides images en noir et blanc.
A l'issue d'une guerre où il n'y a eu que des perdants et qui n'a que trop durer, le tableau monstrueux des soufs, des larmes et de la désespérance dans l'existence humaine, est dépeint avec une comion et une tendresse, que le jeu de l'actrice Paula Beer épouse parfaitement.
Tout en impressions et en élégance. Telle une œuvre de Monet.