"Gloria" est indiscutablement "le Cassavetes" le plus accessible à date (certains ont parlé de "virage commercial"), mais, hormis un happy end de circonstances, imposé par le studio et presque parodique, son cinéma reste toujours aussi rebelle, ou au moins en marge du système. "Gloria", pour être - légèrement - plus policé, reste aussi puissant et magnifique que ses films précédents, refusant l'artificialité de la montée du suspens, les nœuds dramatiques, restituant toujours ce sentiment merveilleux que la vraie vie était là avant et continuera après la prise cinématographique. Gena Rowlands, comme toujours chez Cassavetes, est fantastique. [Critique écrite en 1981]