Et sinon Ben Affleck il a pas un peu grossi ?
Avant toute chose, évitez de lire cette critique comme toutes les autres avant de voir le film. Plus que d'habitude, moins vous en saurez avant de le voir plus les effets sont garantis.
Ce qui décrit peut être le mieux Gone Girl, c'est ce malaise qui envahit du début à la fin de ce thriller à la réalisation clinique et redoutable de maîtrise, exercice où Fincher semble avoir atteint un certain sommet. Un malaise issu de la logique implacable et chirurgicale d'un scénario tentaculaire et c'est parmi les nombreuses qualités du film celle qui m'a le plus impressionné : rien n'est JAMAIS laissé au hasard dans Gone Girl, sombre, très sombre conte moderne qui vous manipulera comme des pantins pourtant rompus à l'exercice du thriller.
Et cerise sur un gâteau au goût déjà amer tant on se sent couillon, le film est aussi une charge en règle contre certaines institutions modernes : le vernis du mariage, les médias et ce culte du spectacle et de l'émotion au détriment de toute raison, ce qui lui permet d'étendre son spectre bien au delà d'un divertissement déjà parfaitement calibré.
Une leçon de cinéma.