Hyperréalisme en apesanteur
Il y a des films, comme ça, qui vous donnent des frissons tout le long.
Pour la beauté de leurs images (bien que de synthèse, mais enfin, il faut reconnaitre que dorénavant on sait y faire... Je repense à certains plans de Sunshine), pour leur hyperréalisme, pour leur utilisation maitrisée du son, pour leur gestion excellente de la tension dramatique qui finit par se loger dans votre échine et ne vous quitte plus pendant 1h30.
Parce que jusqu'au bout, on doutera pour la vie de cette scientifique, qui effectue sa première sortie dans l'espace. De façon classique, elle e par tous les stades de la peur et de la détresse, et nous avec. Par des plans en focalisation interne, on se glisse dans la peau de ce personnage pendant quelques secondes : un reflet du casque de sa combinaison, la respiration pour seule compagne... Le choix est immersif, et je me dis que le jeu vidéo a apporté là quelque chose au cinéma.
Steven Price signe une soundtrack en adéquation avec l'environnement (de l'ambient exquis, avec pile la bonne dose d'accélération). La musique se fait discrète : elle comble quelquefois le vide, ajoute de la tension dans l'action mais s'interrompt très vite pour laisser la part belle aux images et aux mots.
A voir sur très grand écran :-)