La Guerre d'un Prince du Surnaturel.

Résumé : Le prince Nuada brise la trêve entre humains et créatures, cherchant la couronne pour réveiller une armée invincible. Pendant ce temps, Hellboy, malgré ses exploits, peine à affronter la réalité. Avec son équipe, il représente le dernier espoir de stopper Nuada.

Histoire : Le réalisateur exprime sa fierté pour son film, notamment à travers le personnage de l’homme au scaphandre, incarnation d’un bureaucrate ultime et dépourvu de corps. Les premiers essais ne convainquent pas, jusqu’à ce qu’il opte pour une fumée animée, inspirée des illusions de Tex Avery. Pour les elfes du royaume, il puise son inspiration dans d’anciennes légendes européennes sur des souverains hémophiles, terrifiés à l'idée de voir couler leur sang. Cette idée influence le combat entre Hellboy et le prince Nuada : ce dernier, étant hémophile et d'une rapidité extrême, est presque impossible à toucher. Hellboy, quant à lui, encaisse les coups dans l’espoir d’asséner une frappe décisive car Nuada est bien trop rapide. L’un des plus grands défis du film fut la conception du décor de la Légion d’or maudite, composé d’un réseau complexe d’engrenages. À seulement une semaine du début de la fabrication, le réalisateur réunit une dernière fois les dessinateurs pour finaliser le design dans les contraintes d’un budget réduit. La scène du marché des Trolls est l’une des plus mémorables. Inspirée du marché souterrain de Hong Kong, elle a nécessité des mois de préparation et de construction. Plus de 30 créatures uniques y apparaissent, chacune bénéficiant de costumes et de maquillages détaillés. Réalisé avec un budget de 82,5 millions de dollars, le film génère 295 millions et remporte le Saturn Award du meilleur film d’horreur.

Équipe : Réalisé et coécrit par Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan), avec une production assurée par Lawrence Gordon (Predator), Lloyd Levin (Boogie Nights) et Mike Richardson (Tarzan). La musique est signée Danny Elfman (Men in Black), tandis que les effets spéciaux sont orchestrés par Paul Dimmer (Mission Impossible). Au casting, on retrouve Ron Perlman, Selma Blair, Doug Jones, Luke Goss, Anna Walton et Jeffrey Tambor.

Avis : Adapté de la bande dessinée, ce succès plonge dans un univers fantasy où la royauté côtoie des créatures aux visuels époustouflants. L’action, portée par un style de superproduction, rassemble les personnages dans un affrontement entre monde magique et récit romantique. Cette suite offre une action moins spectaculaire, mais une intrigue plus intense, ancrée au cœur d’une légende fascinante.

Critique : Le logo Universal ouvre le film en faisant écho à l’opus précédent, ramenant le spectateur à l’enfance du personnage au cœur d’une légende qui pose les bases du récit. Cette introduction lance l’action autour du prince Nuada, déterminé à reconquérir son royaume et à réveiller les légions d’or maudites. L’univers fantastique prend forme dans une mise en scène spectaculaire où créatures mythologiques et décors grandioses s’enchaînent. La superproduction, riche en effets visuels impressionnants, dynamise le rythme tout en conservant une atmosphère sombre et envoûtante. Hellboy, fidèle à lui-même, reprend sa place au sein du département paranormal, reliant ainsi l’affrontement des forces magiques à l’univers humain. L’action s’intensifie avec une première mission brutale, soutenue par des dialogues et des visuels plus vifs que dans le premier opus.

Le film développe davantage le royaume des créatures, introduisant une quête autour de la dernière pièce d’une relique sacrée. L’intégration d’un nouveau personnage au sein de l’équipe de Hellboy apporte une touche d’humour bienvenue, enrichissant la dynamique du groupe. La traque des artefacts entraîne les héros dans des lieux insaisissables, ajoutant une complexité qui rend la narration plus confuse. La richesse du monde magique est exploitée avec brio, notamment dans une scène où une entité gigantesque s’éveille dans un affrontement d’une rare intensité. Toutefois, certains rebondissements et facilités scénaristiques laissent place à un enchaînement d’événements qui, bien que spectaculaires, perdent en cohérence et nuisent à la fluidité du récit.

À mesure que l’histoire avance, le film embrasse une multitude de styles et de directions, au détriment de la clarté du scénario. Les détails et les effets spéciaux, bien que sublimes, plongent par moments l’intrigue dans un flou qui diminue l’impact émotionnel. La confrontation finale, à la fois explosive et émouvante, propulse les personnages vers un affrontement décisif dans les entrailles du royaume souterrain. L’esthétique réaliste et soignée magnifie cet ultime duel, permettant de conclure sur un spectacle grandiose. Cependant, malgré une direction artistique irréprochable et une ambition indéniable, le film s’égare dans une narration trop dense qui peine à retrouver la simplicité et l’impact du premier volet. Une œuvre fascinante et immersive, mais dont la complexité scénaristique risque de perdre certains spectateurs.

> https://youtu.be/cgkJKun_sHA?si=yVL987E_ADApDjqO

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