J'ai toujours eu un faible pour ce genre de films, de ceux qui savent manier l'humour et la noirceur dans une mise en scène sans pareille. J'ai toujours aimé ces films qui te prennent aux tripes, que ce soit par leur humour complètement décalé ou leurs scènes poignantes. Hesher est l'un de ceux-là. De l'humour gras à la leçon de vie pure et dure. Je ne saurais dire ce qui m'a le plus plu, mais c'est certainement le mélange des deux. Rajoutez une semi-bande son de feu (ouais, parce qu'avec juste les intros de certains morceaux de Metallica, je suis resté sur ma faim) et ça devrait er nickel. D'autant plus que la façon de filmer donne un effet rétro au film et on sait pas vraiment quand situer ce film. Fin des 80's ? Début 2000 ? Ou carrément 2010 ?
Je comprends les critiques négatives, notamment celles sur la facilité du scénario, que tout est déjà prévu d'avance. Ouais, je comprends. Mais c'est ça qui fait le charme du film. C'est qu'il se regarde sans trop de pression et sans trop se poser de questions. C'est facile parfois, mais ça marche toujours. Et c'est le principal. Hesher est le stéréotype parfait du metalhead j'm'en foutiste qui n'en branle pas une et préfère aller cramer des plongeoirs de piscine ("I did it. I jump in the fire") plutôt que de trouver du boulot. Et il a aussi la mauvaise manie de squatter chez les gens. Là, c'est chez la grand-mère de TJ, qui les a accueilli après la mort de la mère de ce dernier. La situation ne semble pas déranger grand monde, et ils s'y accomodent tous.
J'ai pas envie de trop résumer ce film, déjà parce que ce serait gâcher cette merveille, mais en plus, ça ruinerait complètement l'histoire qui tient déjà à pas grand chose, alors...
L'alternance humour gras / situations tendues donne à ce film toute sa dimension, sans pour autant venir ruiner les effets. J'aime ce genre de films. Des leçons de vie en 1h40. De ceux qui te disent que, peu importe ton origine sociale, tu peux apprendre aux gens et les rendre meilleurs (ou pires, hein). J'ai toujours été fasciné par les réalisateurs qui savent faire er ce genre de choses. Ici, Jospeh Gordon-Lewitt est parfait dans son rôle de fouteur de merde anarchiste, doublé d'un côté Cliff Burtonien. Hé ouais. C'est ça le plus troublant. Et bon, le tatouage des Misfits sur le bras n'y est pas pour rien non plus, je dois dire.