Hommes, femmes : mode d'emploi par inspecteurmorvandieu

Destins croisés, rencontres inattendues et hasardeuses, entrée en matière déroutante: nul doute que nous ne soyons chez Lelouch et au coeur d'une mise en scène tortueuse qui fait habituellement, ou souvent, son charme. Pas ici. Car on a rarement ressenti le procédé et l'affectation du style Lelouch.

Phénomènes attractifs (ou commerciaux?) du Tout-Paris, quelques personnalités en vogue viennent s'intégrer à la famille lelouchienne. Pour un résultat finalement dérisoire.

Bernard Tapie, personnage central du film, fait quasiment du Tapie, Luchini fait du Luchini, Ophélie Winter...fait du cinéma. Tout ça pour ça, ai-je envie de dire. Car l'histoire de Lelouch s'enlise dans de stériles bavardages sur le sens de la vie, le couple, la mort. Articulé autour de la forte personnalité de Benoît Blanc-Bernard Tapie, affairiste fortuné et blasé, séducteur patenté, le récit exprime confusément une philosophie imagée et généraliste sur l'existence du commun. Le propos est peu convaincant sur la forme, pas vraiment transcendant sur le fond.

Finalement, en dépit de quelques scènes charmantes ou insolites bien à la manière du cinéaste, on est confronté à un film qui manque trop visiblement de sincérité et de spontanéité.

3

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Claude Lelouch

Créée

le 15 oct. 2024

Critique lue 10 fois

Critique lue 10 fois

D'autres avis sur Hommes, femmes : mode d'emploi

Critique de Hommes, femmes : mode d'emploi par batman1985

Je découvre Claude Lelouch avec un film qu'on m'avait offert. C'est certainement pas le meilleur pour commencer la carrière du cinéaste, où j'y reconnais quelques qualités mais aussi pas mal de...

le 6 mai 2011

3 j'aime

Critique de Hommes, femmes : mode d'emploi par Alligator

Ca devient un peu encombré de discours que la charlatanerie ésotéro-manipulatoire peut s'empresser d'applaudir : du style on est malade parce qu'on le vaut bien. Soyez heureux, vous serez sains de...

Par

le 23 nov. 2012

2 j'aime

Du même critique

Critique de Calmos par inspecteurmorvandieu

Le film de Blier résonne comme une réaction au féminisme des années 70. Excessif et provocant, Blier renverse les rôles et ce sont les hommes qui réclament leurs droits, qui se refusent d'être la...

le 21 oct. 2024

3 j'aime

Critique de La Scoumoune par inspecteurmorvandieu

Le film a mal vieilli. Plus que jamais, l'image que José Giovanni donne du milieu, et de la pègre marseillaise en particulier, semble à l'évidence artificielle et fausse. Ses personnages, celui de...

le 17 oct. 2024

3 j'aime

1

Critique de Roméo et Juliette par inspecteurmorvandieu

L'ancestrale querelle entre Capulet et Montaigu prend d'emblée la forme d'une bataille de rue opposant maitres et valets des deux familles. Dès lors, la rencontre amoureuse et la ion fulgurante...

le 23 mai 2025

2 j'aime