The day before Tomorrow

Héhé, ce film, je l'ai depuis super longtemps : il était dans un bac de films à 1€ ; vu a qualité de la jaquette, je croyais que c'était un film avec Kevin Kline et... Courteney Cox ! En fait, c'est Sigourney Weaver sur la jaquette ; même aujourd'hui, avec plus de culture cinématographique, j'ai du mal à la reconnaître. Et puis, à cause du titre et toujours de la qualité de la jaquette, je me suis imaginé qu'il s'agissait d'un film catastrophe bien cheap... Du coup, j'ai jamais été très pressé de le voir. Mais ce dimanche, j'ai décidé qu'il était grand temps d'accomplir mon destin et de voir ce film ! Pour le meilleur et pour le pire.


Et bien le début m'a vraiment surpris. Déjà pour le casting assez impressionnant. Ensuite parce que la première demi-heure est très chouette à suivre : des personnages hauts en couleur, une volonté de déconstruire la famille typiquement américaine et une ambiance 70's agréable. On trouve de l'humour de bonnes scènes, des sous-thèmes intéressants (la sexualité notamment). Mais é une heure, ça ne fonctionne plus. Trop de personnages, trop de sous-intrigues : plus rien ni personne n'est assez exploité. De plus il n'y a pas vraiment d'objectif principal, on suit juste les vies de ces personnages ; à force de er d'un histoire à l'autre sans réelle cohérence (certaines histoires n'apportent vraiment pas grand chose en l'état, comme celle concernant Tobey McGuire), on se lasse, surtout quand on constate le potentiel gâché (cette histoire d'échangisme, par exemple j'aurais bien voulu que ça soit approfondi, sans jeu de mots, ou encore l'histoire de la fille jouée par Ricci, son envie d'explorer la sexualité avec ce jeune garçon a quelque chose de fascinant).


La mise en scène est agréable du début à la fin, fort heureusement. Cela renforce les bonnes scènes et cela sauve la seconde moitié du film. La reconstitution aurait pu être plus poussée (pour être franc, dans les premiers plans, j'ai cru qu'on était dans le présent - entendez par là année de sortie du film -et non dans les années 70), mais bon, on trouve de belles vieilles voitures, des costumes adaptés et des coupes de cheveux rétro (même si c'est un peu propret, comme issu d'une pub, mais ça renforce le thème on va dire). Les acteurs sont tous très bons, enfants comme adultes. Puis il y a la magnifique Cristina Ricci, à l'époque elle était encore boulote avec un plus gros cul, des plus gros seins et un visage plus rond. J'ai été surpris de voir Sigourney Weaver dans un rôle de femme séduisante : elle est convaincante, sa longue chevelure la rend très féminine (un peu dominatrix quand même). La BO est très agréable aussi, surprenante et inattendue (du moins pour moi qui n'ai pas vu énormément de films de Ang Lee).


Bref, c'est dommage que l'auteur n'ait pas su épurer son récit pour se concentrer seulement sur certains personnages, parce qu'avec le traitement choisi, beaucoup les intrigues et les personnages sont trop peu approfondis (je pense notamment au personnage incarné par Sigourney Weaver dont on se fiche éperdument du fait qu'elle ressente le besoin de dormir en position fœtale...).

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le 4 déc. 2016

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Fatpooper

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