Electropera.

Peu coutumier de l'univers des Daft Punk, je n'avais pas du tout accroché à leur "Interstella 5555" à l'époque de sa sortie en salles, me retrouvant avec la désagréable impression d'assister à un long clip d'une heure.

Bourré de clins d'oeil à la contre-culture et à leur propre univers (ainsi qu'à celui de Leiji Matsumoto, qui signe le chara design), le "Interstella 5555" des Daft Punk, totalement dénué de la moindre parole, parvient à raconter son histoire par le biais d'une fusion efficace du son et de l'image, critique d'une industrie musicale produisant de la star conformiste et du tube calibré à la pelle.

Visuellement très beau malgré un aspect kitsch et glam, "Interstella 5555" plaira assurément aux fans des Daft Punk et aux familiers de Matsumoto mais laissera peut-être les autres de marbre, electropera relativement court (à peine une heure) mais aussi un brin abscons et longuet sur la fin.

Projet ambitieux tout autant que risqué, "Interstella 5555" est un objet cinématographique intéressant, peut-être pas aussi fort qu'un "The wall" (cela dit ça dépend de l'audience) et qui parlera avant tout aux adeptes du duo casqué mais qui mérite assurément le détour.
8
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Créée

le 4 sept. 2014

Modifiée

le 2 sept. 2014

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Gand-Alf

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D'autres avis sur Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem

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