Il y a longtemps que j'ai renoncé à la tentation du cynisme. Alors oui, j'ai souri devant cette histoire optimiste, à l'évidente humanité sympathique d'Omar, la 'performance" de Cluzet. Pourtant , j'ai été génée : par la musique, sirupeuse, hormis le show EWF, la sagesse de la mise en scène. Ce parti pris de la caméra sur l'épaule dans les scènes de cité, alors que le plus subversif, si j'ai bien compris, se trouve dans les relations des deux protagonistes. Ce zeste de complaisance, quand j'eusse aimé plus de suggestion. Oui, le succès du film est représentatif de l'époque: pas mal d'esbrouffe, de bons sentiments, mais surtout, il FAUT que cela se sache. Il semblerait qu'il faille crier pour se faire entendre, mais dans la limite du beau et de l'acceptable . Ce film, malgré les apparences, m'a paru trop sage, tant je cotoie chaque jour des individus qui dans le murmure de leurs actions sont plus révolutionnaires.