Une romance sans fin.

Les films sur les boucles temporelles font partie du domaine de la science-fiction light comme tout ce qui a trait au voyage dans le temps. Et ils font partie d’un sous genre en soi qui peut investir justement une multitude de genres comme peuvent le faire, par exemple, les films avec le concept du body swatching (échange de corps entre deux personnes). L’œuvre tutélaire de ce principe de répétition temporelle est bien sûr « Un jour sans fin » d’Harold Ramis qui est devenu un film culte avec le temps et un chef-d’œuvre incontestable du septième art. On a eu aussi droit au thriller avec le magistral « L’Effet Papillon », au slasher avec « Happy Birthdead » ou encore au gros film d’action futuriste avec « Edge of tomorrow ».

Plus méconnu, « Itinéraire des petites choses » est une variation dudit concept qui prend le parti de la douce romance. Petit budget de film générique de plateforme, il n’est pourtant pas indigne et mérite d’être vu si on a envie d’un petit film léger et agréable à regarder et qui porte irablement le principe de boucle temporelle. Rien que sa séquence d’introduction est un régal, un modèle du genre avec une chorégraphie de mise en scène impeccable.

On doit aussi louer le charme du couple en tête d’affiche, la malicieuse Kathryn Newton (à l’affiche du film sympathique mais sacrifié durant la période des mesures sanitaires « Freak » dont le body swatching était justement au centre du scénario mais aussi fille de Ant-Man chez Marvel) et le beau et charmant Kyle Allen qui mériterait à être davantage connu. Tous les deux forment un joli duo plein d’osmose qui fait pour beaucoup dans la relative réussite de cette romance pas comme les autres.

L’ajout d’une idée très amusante relève la proposition. Quand nos deux personnages décident de partir à la recherche de moments magiques au travers de leur journée qui se répète à tous les deux, « Itinéraire des petites choses » (on comprend d’où vient le titre) devient aussi ludique qu’amusant et touchant. Le principe aurait pu être encore mieux exploité mais il est bon. Également, une révélation dans la dernière ligne droite apporte un peu de profondeur inattendue au long-métrage. Il y avait matière à faire plus et mieux tout de même sur de nombreux plans, du scénario à la mise en scène en ant par des seconds rôles plus développés mais ça e bien. On a donc un petit film gentil et plutôt original qui sera vite oublié à cause de son côté un peu anecdotique et son manque d’ampleur mais qui développe assez de petites qualités pour nous plaire. Honnête, mignon et sympa donc.

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