Convenu, artificiel, maladroit, lourd...
Je suis d'autant plus sévère que j'avais beaucoup aimé à l'époque le premier film du duo Géraldine Nakache - Leïla Bekhti. Après deux films suivants aussi ratés de la part de l'apprentie réalisatrice ("Nous York" et "J'irais où tu iras", donc), j'en viens à me demander si "Tout ce qui brille" était si bien que ça, et si je ne serais pas déçu en le revoyant.
Ici tout sonne faux, du personnage de gentil papa protecteur, blagueur et cancéreux qui radote sur ses gâteaux (Patrick Timsit), à l'attachement irrationnel de la toubib Bekhti pour son patient Alzheimer, en ant par la troupe de choristes outrageusement caricaturales.
A la limite, la relation entre les deux soeurs reste l'élément le plus "réussi", grâce à la complicité des deux comédiennes - amies dans la vraie vie - sauf que leur réconciliation finale hyper convenue fait fi de toute logique psychologique et comportementale.
Quant à l'humour, il fonctionne presque exclusivement sur un seul procédé : l'apparition ponctuelle de casse-pieds ultra lourds et stéréotypés (l'auto-stoppeur, le vigile, la fille aux dents pourries, la choriste topless, le marié asiatique...), censés provoquer le décalage et l'amusement, alors que pour ma part cette mécanique répétitive n'aura suscité que de l'agacement.
Sans oublier que la bande originale à base de Céline Dion et Dr Alban fait plutôt mal à la tête...
Allez, je sauve quand même un ou deux gags réussis ("Bonne nuit!"... "Merde!") et quelques instants d'émotion authentique (la scène de dispute, les larmes de Pascale Arbillot).
C'est maigre...