Jeunes Mères par MattRockatansky

À chaque fois que je vois un film des Dardenne, j’oublie que je l’ai vu quelques jours après. C’est pour ça que j’écris ces lignes immédiatement en sortant de la projection, de peur de ne plus y penser après avoir vu le film suivant sur mon planning.

Par exemple, leur précédent film Tori et Lokita, je me souviens l’avoir vu au Grand Théâtre Lumière (car c’était une des rares séances là-bas que j’ai vues en présence de l’équipe du film en 2022), de deux scènes chocs… et c’est tout. Et pour Le Jeune Ahmed, encore moins de souvenirs. Sur le moment, je trouve toujours le film pertinent, mais j’ai plus l’impression d’avoir lu un article très documenté sur un sujet de société que d’avoir vu un film de cinéma.

J’en viens donc à Jeunes mères, où l’on suit cinq adolescentes dans une maison maternelle qui les accompagne dans leur jeune vie de mère. Je ne sais pas si c’est la lassitude face à leur cinéma, mais ici, le dispositif semble encore plus artificiel que d’habitude : tout est programmatique, surexplicatif.

Les jeunes actrices et acteurs sont très inégaux, certains dialogues sonnent franchement faux. Et contrairement à leurs autres films, les situations manquent d’intensité, et l’émotion ne vient jamais.

Si, comme moi, le cinéma des Dardenne ne vous ionne pas, Jeunes mères ne changera rien.