Un film si bien réalisé que je ne pourrai plus jamais le revoir. Il m'a tout bonnement traumatisée.
Certes, les plans ne sont pas les meilleurs. Mais il y a quelque chose dans Johnny Got His Gun qui nous étouffe. Et pour provoquer cet effet en moi, c'est pas facile.
Les moments de bonheur sont courts, et le malheur arrive vite.
Ce qui est étouffant, c'est que l'on e tout aussi vite sur ces mauvais moments. Les scènes où l'on voit Johnny se questionner sur son existence sont rapides, ça va vite et on se dit donc que son état va se remettre. Ils accélèrent les choses pour arriver à une amélioration. Mais non, quand les flashbacks se terminent et que l'on revient à sa misérable existence, il est toujours là à ne pas pouvoir parler, ni voir, ni entendre. Pour nous, ce film e vite, mais sa vie à lui s'éternise.
La seule nouveauté qu'il connaitra est cette sensation du toucher. Qui ne lui donnera que des faux espoirs au final, puisque même son dernier moyen de communication ne l'aide pas à mourir.
Et nous nous mettons à sa place. Si ce qu'il se e autour de lui s'éternise, quand est-il de son esprit ? À ne pouvoir rien faire, il aura le temps de voir ses derniers souvenirs s'effacer. Il aura le temps de voir tous ces visages rencontrés devenir flous. Et par dessus tout, il aura tout le temps de se voir lui-même mourir intérieurement. Et c'est là que tu te demandes, mais qu'est-ce que je ferais à sa place ?
Et quand tu t'imagines vivre une telle chose, si l'on peut appeler cela vivre, tu paniques.
Un film très psychologique, à voir au moins une fois. (pour ma part, pas deux)