Kick-Ass 2
5.8
Kick-Ass 2

Film de Jeff Wadlow (2013)

Quand Jim te la Carrey bien où il faut !

Kick-Ass 2 est la suite légitime du premier opus. On reprend l'histoire là où l'on s'était arrêté.

Kick Ass reprend du service en étant entraîné secrètement par Hit-Girl. Tandis que cette dernière essaie de s'adapter aussi bien à sa nouvelle vie de lycéenne lambda et de continuer à être la badass petite fille qu'on aime tant.
De son côté, Red Mist, en quête de vengeance contre l'assassin de son père, rameute autant de criminels que possible sous la coupe d'une ligue de Super-méchants grâce au pouvoir de l'argent. Ce changement de bien vers le mal, il se rebaptise: le Mother Fucker !

Avant de m'attarder sur les points positifs de cet opus, je vais me pencher sur un point qui m'a beaucoup dérangé et qui manque beaucoup par rapport au premier opus: le vrai sentiment de menace.
Je m'explique
Dans le premier opus, on avait Franck d'Amico qui représentait la frontière entre l'esprit marginal du super héros de comics et la réalité morbide de se frotter à une arme tenue par un homme avide de sang et de violence.
Même esprit offert par le duo Big Daddy et Hit-girl mais du côté des "gentils", montrant le décalage cru et violent.
Dans le deux, on ne retrouve pas du tout ce sentiment. Déjà parce que l'ennemi est un rêveur idéaliste ( à sa façon) comme Kick Ass, ce qui fait que l'on sent pas la même tension que dans le premier du nom.
A aucun moment, le Mother fucker ne semble être autre chose qu'un alter ego de kick ass qui peut faire preuve de force mais à moindre mesure ôtant tout sentiment de danger lors des confrontations.
Il n'y a que deux ages clés qui permettent de mettre en exergue, et encore de façon très ponctuel sur le film, de sentir ce qui faisait le charme du premier:
- Mother Russia ( pour ceux qui ont vu le film, il est évident que le réel sentiment de danger vient d'elle d'où le fait qu'elle laisse souvent tout le reste du casting en arrière plan (et j'entend par là, aussi bien le Mother Fucker que les autres rôles secondaires)
- l'Oncle Ralph ( une scène de 3/4 minutes mais qui illustre parfaitement ce qui manque à ce second opus. La scène se veut froide, cru, morbide et notre méchant du dimanche est horrifié mais persévère en faisant la promesse de se servir de ça.... mais il le fait pas ! Il n'atteint, à aucun moment, le sentiment de peur et de confrontation à la réalité de ce qu'est un meurtre de sang froid. Chris d'Amico est et reste un gamin derrière un comics et jamais la menace qu'il essaie de créer)

Enfin, pour ce point, le film s'ampute d'un excellent point qui faisait le charme de son prédécesseur.

Mais ne boudons pas notre plaisir, tout n'est pas à jeter dans ce film. Notamment, un point qui revient et qui est très intéressant, à savoir, la recherche d'identité de chacun des protagonistes et même de l'antagoniste (même si pour ce dernier, la démarche est un peu gauche puisque jamais abouti)

Et, on me dira sans doute que c'est parce que j'aime beaucoup Chloé Grace Moretz, mais c'est surtout sur elle que se focalise l'intention et le fil de cette recherche d'identité: Mindy Macready ou Hit-Girl.
Bien évidemment, les discours en voix-off de Dave Lizewski ou même les dialogues entre les deux super-héros sur ce qu'est d'être en tant que personne, ce qui fait que l'on est encore un individu à part ou simplement un costume.

Et, du coup, ce qui arrive à Mindy, dans ces phases lycées, n'a rien d'anecdotique et sert le propos, mettant à nu ce que Hit-Girl ne connaissait pas ( ou peu) à savoir: être, ce que l'on appelle communément, "normale".
On découvre une autre facette de cette jeune femme forte qui semblait avoir aucune limite. On découvre une jeune ado qui sait s'ouvrir sentimentalement sur tout ces aspects , que ce soit la souf en ant par le remord ou l'amour.
Et cette démystification de l'héroïne sans faiblesse, sans peur, sans peine est vraiment bien traité dans cet opus.
(La scène où elle se voit dans le miroir dans les deux facettes de sa personnalité retranscrit bien cette recherche du "moi")

Pour ce qui reste du film, c'est toujours le même univers des Super-héros un peu branc' qui sure le champ des possibles au travers des costumes du héro. Bon même si je pense que l'intention était autre, c'est un peu faire l'apologie de "l'auto-justice" mais bon, c'est un détail ( ah, pas tant que ça?...)

Une petite mention pour Jim Carrey qui , même avec l'âge, est très bon dans son rôle. Et qui de mieux que lui pour jouer le rôle d'un super héros de la nuit un peu barré sur les bords.

En conclusion, Kick Ass 2 reste un très bon film de divertissement qui , malgré quelques lacunes qui ne restent pas dans l'esprit du premier volet, reste très bien construit et qui suit avec brio l'évolution de ses personnages.

A voir ( Surtout parce qu'il y a Chloé Moretz! Bordel !)
7
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le 2 janv. 2015

Critique lue 423 fois

Nero_Prime

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