L'amour louf
L'Amour Ouf restera avant tout un bon souvenir de projection en salle puisque j'étais accompagnée de ma maman qui était adolescente lors des années 1980 et qui avait envie de replonger dans sa...
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Ce film choral du réalisateur du feel good movie qu’était “Le Grand Bain”, est maîtrisé de A à Z (avis perso), autant par le truchement du scénario, qu’au niveau visuel et musical. À cheval sur les années 80 et 90, deux décennies introduites par une bande originale pop, rock et électro, avec en sus, une reconstitution parfaite des époques traversées, le récit suit les balbutiements d’une amourette adolescente entre Jackie (Mallory Wanecque, Adèle Exarchopoulos) et Clotaire (Malik Frikah, François Civil). Il était une fois, dans le département du Nord, la petite Jacqueline qui venait d’enterrer sa maman. Elle vivait avec son père (Alain Chabat) dans un pavillon de banlieue. Le jeune Clotaire quant à lui vivait avec son frère (Raphaël Quenard), sa sœur Tara (Liv Del Estal), son père (Karim Leklou) et sa mère (Elodie Bouchez) dans une tour d’immeuble. Deux enfants différents, deux univers éducatifs différents, ne laissant pas présager de rencontre ! Mais quelques années plus tard, le destin en a décidé autrement. Clotaire (Malik Frikah), jeune délinquant désœuvré va faire la connaissance de Jackie (Mallory Wanecque), lorsque celle-ci change de collège. La première approche est un peu brutale, mais pas à pas, les deux êtres vont finir par s’apprivoiser jusqu’à devenir inséparables. Comme Gilles Lellouche nous le montrait lors d'un prologue détonnant, cette bluette adolescente candide, va glisser vers une chronique sociale faite d’inégalités, dont la violence en est l’un des symptômes les plus endémiques. “L’Amour Ouf” sort alors de son chemin faussement balisé pour mieux glisser sur la pente du polar urbain et du film de gangsters. Au du milieu nordique, plus précisément au plus près de “La Brosse” (Benoît Poelvoorde, le parrain local) et de ses sbires, Clotaire apprend les ficelles du grand-banditisme. Ces petits larcins d'ado vont, insidieusement, se faire intimidations, ages-à-tabac, puis vont se muer en braquages à mains armées jusqu’à l’irréparable. Après 10 ans és derrière les barreaux, Clotaire (François Civil), le regard toujours emprunt d’une insondable mélancolie, retrouve la liberté. Le spectateur quant à lui, qui a suivi en filigrane la vie de Jackie grâce à une partie du récit lui etant consacré, sait que l’amour - qui pour Beigbeder, ne dure que trois ans - ne survivra peut-être pas à une décade ?
Avec "L'Amour Ouf", l'acteur/réalisateur Gilles Lellouche nous livre une fresque romanesque et romantique des temps modernes de plus de 2h30' - aux relents de “Roméo et Juliette” mâtiné de “West Side Story” (toute proportion gardée bien évidemment), que n’auraient peut-être pas reniés le grand Shakespeare ainsi que Robert Wise et Leonard Bernstein.
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Créée
le 20 févr. 2025
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