Film d'horreur Italien, du cinéma bis dans sa forme la plus noble pour un décalque de très haute tenu de l'Exorciste. Si l'histoire reprend dans les grandes lignes la trame de son illustre modèle, elle en y met suffisamment de démarquage, de talent et d’excès pour offrir un film, s'il n'est pas original, qui possède sa propre singularité. À l'image de la scène d'introduction, faisant clairement écho à celle se ant en Irak dans l'exorciste, ici le film nous offre une scène aux allures de Mundo, forte et transgressif résumant parfaitement ce que le film va nous offrir par la suite. Baignant dans une très forte imagerie catholique que le film va constamment s'ingénier à pervertir. Le film n'a jamais peur d'aller trop loin, offrant un spectacle parfois grand guignol mais toujours sympathique, accompagné de multiples SFX qui si pour certains ont un peu vieilli restent généreux et participe à renforcer l'impacte du métrage. Très bien filmé, profitant de superbes décors filmés au grand angle, le réalisateur mène sa barque avec beaucoup de talent et nous donne de superbe images, à l'exemple de la séquence de sabbat aussi superbe visuellement que forte dans les intentions. Le film doit aussi beaucoup à son actrice principale Carla Gravina qui a l'image du film, donne tout, allant à fond n'ayant pas peur d'en faire trop. Elle porte, par son jeu parfois borderline, clairement une partie du métrage sur ses épaules, parfaite en somme pour cette histoire de possession d'une jeune femme à la sexualité trouble. Un film du vendredi, excellent divertissement aussi généreux dans ce qu'il offre, on ne s'ennuiera jamais car blindé de séquences sympathoche, que formidable dans sa volonté de transgression.