L’Enfant d’en haut d’Ursula Meier est un film qui m’a profondément touché par sa justesse et sa sobriété. Je lui ai attribué 9/10, car il parvient, sans effets appuyés, à explorer avec une rare finesse les blessures de l’enfance et les failles des liens familiaux.
Le contraste entre les sommets glacés et le quotidien terne de la vallée incarne à merveille la dualité du jeune Simon : enfant débrouillard le jour, profondément seul une fois la nuit tombée. La réalisation, minimaliste mais précise, capte cette réalité sans pathos, avec un regard lucide et pudique. Kacey Mottet Klein, bouleversant de retenue, donne chair à un personnage complexe, à la fois fragile et endurci.
La relation trouble avec Louise, interprétée par Léa Seydoux, ajoute une tension sourde au récit. Meier ne cherche jamais à tout expliquer, mais suggère avec une délicatesse rare. Ce silence narratif devient un véritable langage émotionnel.
Ce film, discret et puissant, fait résonner une vérité sociale et intime qui m’a marqué. Un bijou de retenue, d’émotion et de regard humain.