L'Extase et l'Agonie
6.9
L'Extase et l'Agonie

Film de Carol Reed (1965)

- When will you make an end? - When I am finished!


When will you make an end?



When I am finished!



C'est par ces deux répliques que l'on pourrait résumer les relations pour le moins très conflictuelles entre un artiste de génie, Michel-Ange, et son commanditaire, le Pape Jules II, beaucoup plus guerrier qu'homme de religion et bizarrement ici imberbe, autour de la création d'une oeuvre absolument monumentale qui va marquer à jamais l'histoire de l'Humanité : la conception des très fameuses fresques sur le plafond de la Chapelle Sixtine...


Bon, le film... On commence par un quart d'heure historique pour bien nous dire que le Michel-Ange était vraiment un artiste exceptionnel de chez exceptionnel. Je pense que la suite le laissait suffisamment entendre, mais on ne va pas reprocher un excès d'enthousiasme sur un sujet enthousiasmant. Paf, le générique ensuite (c'est très rare pour l'époque, je parle de celle du film bien sûr, qu'un générique de début se pointe aussi tardivement. Rien de mieux pour se la péter !) avant de er à la fameuse confrontation qui appelle bien sûr à un duel d'acteurs.


Si, dans le film, Michel-Ange, qui, au age, a été un brin hétérosexualisé, gagne à un combat très intense et difficile face au Pape, niveau acteurs, Charlton Heston a beau être excellent dans le rôle de l'artiste, c'est celui qui joue le Pape, Rex Harrison, plus grandiose et inspiré que jamais, qui remporte le match.


Quant à la réalisation, la période du sommet, avec des œuvres comme Le Troisième Homme ou Huit heures de sursis, était ée depuis longtemps pour Carol Reed et ses deux films suivants, l'insignifiant et pourtant oscarisé (l'un n'empêchant pas du tout l'autre !) Oliver ! et l'ennuyeux et plat L'Indien, ne font que le confirmer cruellement, mais pour L'Extase et l'Agonie, il montrait tout de même qu'il avait encore de beaux restes, certes en n'échappant pas totalement à l'académisme, mais en faisant toujours du film un spectacle intense et prenant.

7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Charlton Heston

Créée

le 13 janv. 2016

Critique lue 766 fois

11 j'aime

5 commentaires

Plume231

Écrit par

Critique lue 766 fois

11
5

D'autres avis sur L'Extase et l'Agonie

Peinture céleste

Dans La Soif du mal, le personnage interprété par Charlton Heston, le policier Mike Vargas, ne révèle sa nature profonde qu'au de l'insidieux Hank Quinlan. Ici, c'est au tour du sculpteur et...

le 27 mars 2018

10 j'aime

Critique de L'Extase et l'Agonie par batman1985

Nouvelle découverte d'un cinéaste en la personne de Carol Reed, Britannique ayant réalisé des films sur quelques décennies sans avoir une trop longue liste à son palmarès. Il parait qu'il a signé un...

le 6 mai 2011

6 j'aime

2

Peinture sur les toits.

Au XVIe siècle, le Pape Jules II demande au sculpteur Michel-Ange de peindre sur le plafond de la Chapelle Sixtine, et il en ressortira une fresque de plusieurs dizaines de mètres, dont La création...

Par

le 9 nov. 2019

4 j'aime

1

Du même critique

Chantons sous la pisse !

L'histoire du septième art est ponctuée de faits étranges, à l'instar de la production de ce film. Comment un studio, des producteurs ont pu se dire qu'aujourd'hui une telle œuvre ambitieuse avait la...

Par

le 18 janv. 2023

317 j'aime

24

Le Comte n'est pas bon !

Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise adaptation, il y en a des fidèles et d'autres qui s'éloignent plus ou moins du matériau d'origine. Et la qualité d'un film, issu d'une adaptation...

Par

le 1 juil. 2024

248 j'aime

58

Un melon de la taille d'un champignon !

Christopher Nolan est un putain d'excellent technicien (sachant irablement s'entourer à ce niveau-là !). Il arrive à faire des images à tomber à la renverse, aussi bien par leur réalisme que par...

Par

le 20 juil. 2023

220 j'aime

30