L'essentiel de ce que je pense est dans le titre mais laissez-moi développer (c'est promis, ce sera bref).
Le cinéma japonais n'est pas forcément connu pour ses rythmes effrénés, ce qui n'a jamais d'ailleurs était un critère valable d'appréciation cinématographique.
Et oui la poésie peut prendre son temps et bonifier le nôtre. Sauf que lenteur ne veut pas dire absence de rythme et que métaphore du moi profond en forme de sables mouvants n'implique pas enlisement pour le spectateur.
ée cette thématique poético-métaphorico-dépressive, le film pourrait faire de tous ses grains une jolie dune mais les personnages n'en sont pas. La femme est un femme, nue et de préférence avec un ego du genre qui tient dans un sablier, et l'homme est un homme, pas nu du genre qui retourne la clepsydre. Il n'y a pas de polarisation et les tentatives de nuances se perdent dans l'uniformité: à force de viser le subtile, on atteint l'indifférentiable.
Dans le désert, tous les chats sont beiges, visiblement.