La canne épée est le troisième film de la saga réalisé par Kimiyoshi Yasuda après La lettre.
Cet épisode est marqué par un enjeu dramatique inédit pour Zatoichi. Sa fidèle canne épée est arrivée au bout de sa vie bien remplie… Avec cet événement, sonne pour Zatoichi l’heure de la retraite, du moins l’espère-t-il… On peut trouver qu'il s'y résout un peu rapidement, pourtant cela n'a rien d'étonnant si l'on se rappelle que d'épisodes en épisodes nous voyons combien sa conscience est torturée par la vie qu'il mène et le désir qu'il a de changer de vie.
Il s’emploie donc comme masseur dans une auberge. Bien qu’il soit « rangé », il est acculé à quelques bagarres et s’il n’a pas sa canne, il lui reste sa ruse, son habileté, sa rapidité, son acuité des sens et tout ce qui lui e sous la main. Les adversaires l’apprennent vite à leurs dépens.
Au menu de cet épisode il y a bien sûr les ingrédients habituels : le chef injuste qui fait régner la terreur, les pauvres gens à protéger, la corruption des dignitaires et surtout la scène finale de combat. D’un épisode à l’autre, la saga veille à diversifier cette scène que l’on attend toujours avec impatience. D’une fois à l’autre, elle possède ses caractéristiques propres. Ici, elle se déroule sous de légers flocons de neige et fait intervenir un tonneau d’où Zatoichi surgit tel un être invincible. Et effectivement, on se demande qui peut venir à bout de lui. Quel que soit le nombre de ses assaillants, quelles que soient les méthodes employées contre lui, il en vient à bout. Et c’est ainsi qu’il traverse la saga, toujours vainqueur, nous entraînant d’aventures en aventures.
La canne épée se termine sur un beau plan où l’on voit Zatoichi s’éloigner seul comme toujours, sur un ciel magnifiquement éclairé par le soleil et chargé de nuages. On sait qu’on le retrouvera l’épisode suivant, marchant toujours, sur un nouveau chemin, pour de nouvelles péripéties.