Conte–mplatif.

Deux ans après l'étrange "coupez", Michel Hazanavicius décide décidément de se challenger en s'essayant au film d'animation et en proposant avec Jean-Claude Grumberg, l'auteur de l'œuvre original, ce film. La plus précieuse des marchandises vogue entre contes historiques, contemplation, animation et drame humain.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la comparaison avec ses deux propositions précédentes est assez violente et on ne peut que se féliciter de cette proposition. Le scénario est clairement réussi et très touchant. Glaçant parallèle entre cette femme (et d'autres personnes) qui essaie de sauver une vie, pendant qu'on voit l'horreur historique de la Seconde Guerre mondiale ; il est dur de rester insensible devant les images et de ne pas ressentir d'émotions face aux personnages. J'ai, pour ma part, beaucoup apprécié la proposition technique et, notamment, le travail visuel qui change clairement de ce que l'on peut connaître habituellement. Le sous-texte nous frappe en plein cœur et certains dialogues résonnent particulièrement aujourd'hui encore.

Que dire, à part un grand bravo à Hazanavicius et à toute son équipe pour ce film incroyable, touchant, bien réalisé et qui prouve qu'une œuvre peut être contemplative sans pour autant manquer de rythme et de fond. Une œuvre qui mérite d'être vue et que je ne peux que vous recommander.