Représentatif de ce que l'on pourrait nommer le moyen âge des années 80 de les états unis de le améwique, ce petit bijou du cinématographe au casting chamarré à base de navires de guerre en feu surgissant de l'épaule d'Orion, de Catwoman et de petit roublard de dedans wargame (que je n'ai pas vu ni ne verrai) pourrait faire figure de convenable madeleine pour les moins curieux - pour les autres, autant se rendre à l'évidence : ce film cumule les mauvais choix, tous symptomatiques d'une turpitude sur laquelle... nous reviendrons. Oui, non ; pas maintenant.
Bon déjà (et bien qu'on ne m'ait rien demandé), justifier les 5 points que j'accorde (gracieusement) à cette branlade arc-en-ciel - la photographie, que dis-je, l'écrin nacré des pellicules Kodak de ce é chatoyant, peignant des étendues chimiquement dégradées du saumon magenta au jaune délavé ; pour les plus les plus voiturés d'entre vous c'est beau comme une flaque d'essence, et premier degré je trouve ça... merveilleux. Voilà.
Est-ce que ça procède de contraintes liées au médium ou d'intentions clairement exprimées par Donner ou le chef op, me demandez pas, moi le cinoche j'y connais queud'.
Donc le positif c'est fait...
Pour le reste bah faut bien commencer quelque part donc euh déjà le gros spoil dans le titre. A priori c'est complètement con, mais vous allez voir, les planètes vont s'aligner - Pour ceux à qui faudrait rafraichir la mémoire, la tragédie tourne autours d'une DYADE (dans la blondeur) représentée et par Rutger (le gonze) et par Michelle (la gonzesse) dont le but est de se reconstituer. Seulement voilà, le titre en plus de dévoiler le pot au rose ne concerne que la gonzesse au point de laisser supposer qu'elle est la figure centrale du récit alors que pas du tout, d'abord.
Est-ce qu'il y aurait la volonté de capitaliser sur une figure féminine pour appâter un certain type de public ? On peut raisonnablement en douter.
Mais il y a tout de même le choix de l'accompagnement musical (ou la débauche d' Andrew Powell) qui lui aussi pose question. Entendons-nous bien, qu'elle présente un décalage anachronique n'est pas un problème, tant qu'elle met en évidence une intention qui a du sens (et de la gueule) dans le cadre de la narration. Or ici ce sont des considérations exogènes qui justifient ce choix : attirer un public jeune, dans le vent, dépoussiérer le registre médiéval et dynamiser le film. Autrement dit, tenter de capitaliser sur la crédulité d'adolescents pour refourguer un produit dans lequel on manque de confiance.
Partant de là, on peut comprendre également ce que justifie la présence de l'irritant puceau campé par Matthew Broderick. Le simple fait qu'il soit dispensable ( si si, on pourrait raconter cette histoire de dyade sans qu'il n'intervienne) en dit long sur ce qu'il constitue en réalité une porte d'entrée pour le spectateur présumé, l’écueil de ce procédé étant qu'il soit enclin à devenir une porte de sortie - à l'instar, ici, de la bande sonore.
Ce n'est bien entendu pas un cas remarquable, on pourrait se demander alors ce qui sépare Christian Slater dans le nom de la rose de... celui là, là ; pour faire simple la réussite d'un coté et l'échec de l'autre. Vous commencez à me voir venir j'imagine : le premier est au service du récit quand l'autre service DU POGNON, voili voilou un jour on fera les deux EN ATTENDANT on peut retomber sur nos pattes et conclure que tous les mauvais choix produits dans "LadyHawk" sont les manifestations d'une volonté putassière, sans laquelle nous aurions pu conserver par-devers nous un film au moins médiocre.