Abyssus abyssum invocat

Il y a trois types d’hommes : les hommes vivants, les hommes morts et les hommes en mer (Aristote). C’est par cette phrase que le film commence. C’est vers la troisième catégorie de personne qu’il a l’ intention de nous mener et plus précisément vers les sous-mariniers, ces hommes discrets qui vivent enfermés dans des boites à des profondeurs abyssales. Sur eux pèse le poids de la dissuasion nucléaire française, le poids de la crédibilité de la sur la scène internationale. On ne confie pas ces navires à n’importe qui, ces hommes appartiennent à l’élite, ils sont formés pour naviguer en eau trouble avec la « puissance de feux d’un croiseur et des flingues de concours ». Chacun à son poste participe à la survie de tous. C’est ce que l’on voit dès le début du film : une mission périlleuse de récupération d’hommes grenouille en terrain ennemi et c’est chaque décision prise qui peut faire faire basculer tout l’équipage vers la mort.


Pendant près de deux heures, on vit la majeure partie du temps confiné au des sous-mariniers. Un focus est fait sur l’opérateur radio qui agit comme les oreilles du sous-marin. Grâce à son ouïe très fine, il est capable de repérer la provenance des sons, de déterminer s’il s’agit d’un bâtiment ennemi ou nom. Il analyse l’information brute qui vient des sonars et la traduit au commandant.


Sans spolier le film, l’intrigue tourne autour de la détection des ces sons qui constitue une mine d’information, une aide déterminante à la décision. L’intrigue est bien menée bien que peu crédible, il y a peu de temps mort, le jeu d’acteur est bon même si Kassovitz est moins percutant que dans le BDL. Mention spéciale à l’oreille d’or incarnée par François Civil.

7
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le 5 mars 2019

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iugzi

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