Dernier des quatre gialli tournés par Umberto Lenzi avec Caroll Baker, "Il Coltello di Ghiaccio" se distingue de ses prédécesseurs, qui louchaient du côté des "Diaboliques". Ici on est en 1972, le giallo à la Dario Argento vient d'exploser. Exit les coups fourrés entre bourgeois, on retrouve une intrigue de tueur en série qui exécute des gens tournant autour d'une villa.
Néanmoins l'ensemble reste très sage. Pas de nudité, pas de sang (tous les meurtres sont en hors champ). J'oserai même dire qu'on s'y ennuie un peu.
Les personnages sont stoïques voire gais, alors que la morte rode. La police est redoutable d'inefficacité. Le scénario fait beaucoup de sur place, se contentant de balancer çà et là des fausses pistes un peu grossières. Ce jusqu'à un final amusant... mais honnêtement un peu prévisible.
Reste la prestation de Caroll Baker, qui est ici... muette (!). Et l'ambiance qui se livre à quelques effets de montage sympathiques, et à des plans brumeux qui ne sont pas sans évoqués le cinéma de Lucio Fulci.
Par contre la BO est étrange, l'un des thèmes principaux étant une variation de celui de... James Bond !