Klaus Kinski, prince du mal
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le 22 juin 2022
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Parfois considéré comme le meilleur western de Sergio Corbucci, Le Grand Silence est clairement l'une de ses réussites mais à titre personnel je lui préfère son Django ou encore Companeros et Le Mercenaire.
Le derniers tiers de ce western enneigé est de loin la meilleure partie du film d'ailleurs j'ai hésité à noter entre le 7 et le 8/10 mais ce final totalement nihiliste, noir et cruel est un summum du genre, très marquant (voire original par son approche) cette conclusion nous happe par son ton quasiment insolent, on peut qualifier sans problème cette scène de chef-d'œuvre.
Ce film fait partie du genre parfois (souvent) appelé western spaghetti qui en-dehors de ceux de Sergio Leone est à voir car à part un rythme un peu lent (surtout dans sa 1ère moitié), d'une histoire un peu embrouillée et de certains décors cheap (les intérieurs surtout) c'est un très bon western italien au ton tragique.
Belle musique signée Morricone, casting remarquable avec dans les 2nds rôles des acteurs habituels de ce genre de productions transalpines, notamment Franck Wolf (peut-être le personnage le plus sympathique et droit), puis dans les rôles principaux Klaus Kinski excellent en salaud de la pure espèce face à lui Jean-Louis Trintignant jouant un pistolero muet, et il prouve qu'un comédien n'a pas besoin de textes pour s'imposer à l'écran, il apporte de la mélancolie à son personnage.
La 1ère fois que j'avais vu ce film j'étais resté un peu sur ma faim, mais en le redécouvrant je vois des choses qui m'ont échappé, comme ses paysages enneigés apportant un climat particuliers presque irréel voire fantastique, la blancheur des paysages contrastes avec l'habituel désert aride des westerns italiens tournés en Espagne (Corbucci a tourné son film dans son pays notamment à Cortina d'Ampezzo d'ailleurs l'acteur français raconta que lors de scènes ou il était sensé être seul, de l'autre côté du tournage se baladaient des skieurs), on sent le réalisateur inspiré par Leone notamment avec l'utilisation de flashbacks sans oublier une pointe de sadisme.
Donc voilà un western, à découvrir absolument ne serait-ce que pour son final.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 1968
Créée
le 6 févr. 2020
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le 22 juin 2022
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PFiou les amis, quelle baffe ce grand silence, 1h30 de plaisir total, de dépaysement neigeux et de sales gueules qui flinguent à tout va. Éprouvant en diable, à l’épine dorsale épurée de bonne...
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