Tome 5 : A Dance with Dragons.
Si on considère "La Désolation de Smaug" comme la 5e oeuvre de Tolkien adaptée par P. Jackson, il est aisé de dresser un parallèle avec le 5e livre de la saga Game of Thrones. En effet, à l'instar de G.R.R. Martin qui ne dévoilait les premières écailles de Dragons que dans le dernier tiers de son "A Dance with Dragons", le réalisateur néo-zélandais se garde bien de montrer Smaug avant la dernière partie de son film. Et comme pour Game of Thrones, l'attente est récompensée car le barbecue sur pattes de Jackson est absolument sublime et ce au point de pouvoir se targuer d'être le dragon le plus réussi de l'histoire du cinéma.
Donc en attendant de découvrir Smaug, le spectateur retrouve avec plaisir la bande de joyeux drilles issue d'un "Voyage Inainttendue" qui continue sa marche en direction de la Montagne abritant les trésors d'Erebor. La structure narrative est la même que dans l'épisode précédent; une fabuleuse fuite en avant où nos héros enchaînent surprises et rencontres, le tout ponctué de moments de bravoure se voulant épiques. Le dépaysement est total et même si on ne craint jamais pour la survie des protagonistes principaux, on se laisse embarquer dans l'univers orchestré d'une main de maître par un Peter Jackson qui maîtrise incontestablement son sujet.
Car oui, qu'on aime ou pas les films sur le Hobbit, force est de reconnaître que le réalisateur sait y faire avec l'Heroic Fantasy. A ma connaissance il n'existe aucune autre oeuvre (récente!..ou non d'ailleurs) du genre qui puisse soutenir la comparaison avec le Seigneur des Anneaux et le Hobbit. Les paysages Néo-Zélandais se prêtent toujours aussi bien à l'univers de Tolkien, les lieux visités transpirent l'onirisme et la féerie et les effets spéciaux, costumes et maquillages sont toujours aussi soignés. C'est un pur régal visuel pour qui aime l'Heroic Fantasy. Pour ma part j'ai (à nouveau) été transporté dans le monde de Tolkien et c'est exactement ce que j'attendais de ce film. Et j'en redemande !
Bien sûr certaines petites choses peuvent fâcher. Par exemple la bande son ne s'émancipe jamais des sonorités découvertes avec la trilogie du Seigneur des Anneaux, quelques (rares!) effets spéciaux font un peu cheap compte tenu du standing de l'oeuvre, certains personnages (coucou Orlando Bloom) donnent un peu l'impression d'être jetés en pâture aux spectateurs pour atteindre les impératifs de fanservice, l'enchaînement de scènes de bravoure peut finir par lasser mais au fond tout ceci e au second plan car on ne peut décemment pas bouder 2h40 d'Heroic Fantasy maîtrisées de bout en bout comme c'est le cas ici. Personne ne fait mieux ailleurs donc il n'y a aucune raison de er à coté de cette Désolation de Smaug.
Vivement Noel 2014 pour replonger tête la première dans cet univers merveilleux et tellement enchanteur.
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