The Judge fait partie de ces films qui réussit à me serrer la gorge et à ne pas me quitter après le visionnage, une larme séchée sur ma joue. La question est de savoir pourquoi. Ce film est une incroyable merveille, menée de bout en bout avec virtuosité par Dobkin.... Le prétexte trouvé du procès intenté contre le père magistrat, défendu par son fils avocat, afin de cre avec beaucoup de sensibilité et d'intensité la relation on ne peut plus conflictuelle entre les deux protagonistes (magistralement interprétés par les deux Robert) permet un jeu subtil entre le juridique, le psychologique et l'émotionnel, irablement bien maîtrisé. Certaines scènes sont fortes, très fortes, nous prennent aux tripes, quand d'autres nous font sourire et nous amusent. L'ascenseur émotionnel est bien présent, l'on e du rire aux larmes en un instant, et l'on prend plaisir à se détendre après que des scènes nous ramenant à la réalité de la mort, de la maladie et des conflits familiaux nous aient transpercés, sans jamais qu'il y ait de clichés. La relation entre cet avocat prétentieux et arrogant mais profondément blessé et sensible, et son père bourru, entêté et blessant ne manque pas d'émouvoir. Loin d'être un film "dégoulinant de bons sentiments" comme j'ai pu le lire avec agacement ici et là, ce film pousse à la réflexion des relations conflictuelles père/fils dont la gravité est souvent sous-estimée. Le seul défaut serait sans doute quelques longueurs, mais elles me sont apparues au final nécessaires pour s'imprégner de l'atmosphère du film. En résumé, ce film est douloureux mais extrêmement touchant, loin des clichés de bons sentiments et de retrouvailles larmoyantes téléphonées qui lui sont allégués par certains pseudos intellectuels, confondant à mon sens un "scénario bien pensant" avec un récit sensible, déchirant mais emprunt d'optimisme.
The Judge fait son entrée à jamais dans mon Panthéon cinématographique, et je recommande fortement de voir ce film !