Joe, un jeune maghrébin (joué par Khalil Ben Gharbia, vu dans le Peter von Kant d'Ozon) est sur le point de sortir d’un centre fermé pour mineurs délinquants. Arrive, au sein de leur communauté de jeunes "dévoyés", un autre ado William (joué par Julien de Saint-Jean, vu dans Arrête avec tes mensonges de Peyon), lui de culture chrétienne (il a une petite croix tatouée à la hauteur de la tempe). Ils tombent amoureux. Ils voudraient vivre ensemble, ne plus se quitter...
C'est comme ça que le réalisateur Zéno Graton et sa co-scénariste Clara Bourreau essaient de réconcilier la jeunesse "européenne" (caricaturée blanche et chrétienne) et la jeunesse "africaine" (caricaturée arabe et musulmane)... via une soudaine et irrésistible ion amoureuse, sorte de lointaine variante d'un Roméo Montaigu et Jules Capulet.
Le film n'est pas si mal réalisé, plutôt bien photographié, et correctement interprété, mais il est flingué par un scénario dont les intentions sont grossièrement visibles.
C'est un premier film, aussi commercialisé sous le titre plus explicite de The Lost Boys (Les Garçons perdus). J'aurais aimé mettre une meilleure note ; ma longue expérience de la vie, et non pas mon pessimisme, m'en a impérieusement empêché.