L’un des dangers du premier long-métrage, c’est de vouloir en faire trop. Laetitia Dosch n’y faillit pas, qui jette pêle-mêle dans son film la dénonciation du sexisme, l’hystérie metoo, la violence domestique, le suicide des ados, les dangers de la crise écologique, la question du spécisme, le racisme, la démagogie des politiciens et la manipulation des médias, et bien d’autres.
Le résultat ne peut être que bordélique. En effet, L. Dosch, dont, soit dit en ant, la présence est clairement excessive, au détriment par exemple d’un François Damiens, bien plus drôle qu’elle, déballe gaiement d’innombrables questions de société, sans jamais les approfondir, ni fournir de réflexion. Sous prétexte de tourner une comédie satirique, pas toujours bien comique, assez lourde d’ailleurs, elle dédaigne le fait de manquer de cohérence et de cohésion dans son discours, et surtout de clarté dans les idées. Certes, elle trouve ainsi une forme pour embrasser son côté foutraque, franchement revendiqué, cependant elle finit par lasser et perdre le fil conducteur.
Sympatoche, malgré tout.
5,5/10