Je ne vais pas m'attarder sur Le procès Goldman mais pour faire vite il y a trop de moment où c'est plutôt mal joué. La littérarité des dialogues et le vieux jeu genre théâtre ne me dérange pas habituellement mais dans la salle j'étais crispée. Le défi n'est pas relevé, certaines scènes étaient un supplice. L'autre problème selon moi c'est la non ambiguïté du film, on a là un film de gens de gauche qui parle de gens de gauche pour des gens de gauche. Malheureusement j'ai trouvé que cela entachait le propos comme le récit.
ons, ce que j'ai trouvé intéressant n'est pas le film en lui même mais davantage sa forme, son type. En effet, tribunaux, discours juridiques, procès et verdicts sont des ingrédients qui semblent revenir à la mode et je me demandais (pendant le film) s'il y avait véritablement une recrudescence de ces films réhabilitant l'image de la Justice (ou la remettant au goût du jour en la questionnant), à moins que je fabule.
Il n'empêche qu'à côté il y a eu Anatomie d'une chute et dans un tout autre genre Reality. On sort d'un camp politique ou d'un autre pour sentir le discours juridique autrement dit la rhétorique.
Je tenais simplement à souligner que lorsque les romains sont és de la République à l'Empire, les discours dont ils étaient si friands ont été conservé dans les théâtres au détriment de perdurer dans les tribunaux. Aujourd'hui l'on met à profit les grands discours, la rhétorique pour le Cinéma, à défaut de pouvoir les mettre au profit du Peuple.
Je ne dis pas qu'il faut se lever de son siège (bien qu'à la lumière du jour vous ne voulez pas voir quel genre de liquide a coulé). Je ne dis pas que ces films sont inutiles, je comprends bien qu'il faille démontrer par l'exemple du mieux que la Justice d'aujourd'hui est souillée.
Je dis simplement que le film était assez nul pour que j'ai le temps de penser à tout cela et qu'il n'était pas assez mauvais pour que je puisse développer ces embryons d'intuitions.